Rendez-vous mardi 18 novembre à 19h au Singe en Hiver (3 rue François Robert, 21000 Dijon).

A partir de recherches fondées sur une ethnosociologie des manières d’habiter sa voiture, le propos montre que l’automobile peut être considérée comme un support identitaire dans un quadruple sens :

1. Elle permet de se distinguer de l’autre, de montrer son importance sociale, de visibiliser son pouvoir d’achat ;
2. Elle autorise, en tant qu’espace intime, de se poser pour réfléchir à sa vie, prendre de la distance par rapport à soi, aux autres et au monde, de sorte que la voiture n’est pas qu’un support de sens stricto sensu, mais un support qui permet de construire du sens, un support de soi et du soi en tant qu’espace habité ;
3. Elle rend possible le fait de se décliner sous de multiples facettes identitaires, d’être en quelque sorte une personne totale puisqu’en mesure d’investir ou de laisser libre cours à la totalité, ou presque, de sa personnalité ;
4. Elle permet d’être pleinement engagé dans le mouvement du monde urbain, d’y avoir une place, d’en être. C’est dire si les dimensions marchandes et fonctionnelles de l’automobile se trouvent en réalité encastrées dans des dimensions non seulement identitaires, mais aussi sociales, symboliques, affectives et existentielles. Comprendre la complexité de notre rapport à l’automobile ne doit pas être compris comme une plaidoirie en faveur de ce moyen de transport mais bien plus comme une manière de comprendre comment on peut penser d’autres moyens de transport alternatifs aussi habitables et habités que l’automobile.

extrait:

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Rendez-vous mardi 18 novembre à 19h au Singe en Hiver (3 rue François Robert, 21000 Dijon).

A partir de recherches fondées sur une ethnosociologie des manières d'habiter sa voiture, le propos montre que l'automobile peut être considérée comme un support identitaire dans un quadruple sens :

1. Elle permet de se distinguer de l'autre, de montrer son importance sociale, de visibiliser son pouvoir d’achat ;
2. Elle autorise, en tant qu'espace intime, de se poser pour réfléchir à sa vie, prendre de la distance par rapport à soi, aux autres et au monde, de sorte que la voiture n'est pas qu'un support de sens stricto sensu, mais un support qui permet de construire du sens, un support de soi et du soi en tant qu’espace habité ;
3. Elle rend possible le fait de se décliner sous de multiples facettes identitaires, d'être en quelque sorte une personne totale puisqu'en mesure d'investir ou de laisser libre cours à la totalité, ou presque, de sa personnalité ;
4. Elle permet d’être pleinement engagé dans le mouvement du monde urbain, d’y avoir une place, d’en être. C'est dire si les dimensions marchandes et fonctionnelles de l’automobile se trouvent en réalité encastrées dans des dimensions non seulement identitaires, mais aussi sociales, symboliques, affectives et existentielles. Comprendre la complexité de notre rapport à l'automobile ne doit pas être compris comme une plaidoirie en faveur de ce moyen de transport mais bien plus comme une manière de comprendre comment on peut penser d'autres moyens de transport alternatifs aussi habitables et habités que l'automobile.